Qu’est-ce qu’un réflexe archaïque ?
Un réflexe est une réaction motrice automatique et involontaire en réponse à un stimulus. Lorsque le bébé vient au monde, ses réactions et ses mouvements sont instinctifs: ce sont les réflexes archaïques ou primitifs. Ils contribuent à la survie (réflexes de fouissement, de succion, de déglutition…), à la protection, à l’éveil, la coordination, au maintien de posture. Les réflexes archaïques ont un rôle important dans les comportements, le maintien postural, les émotions et les apprentissages scolaires et sportifs.
Les réflexes archaïques suivent un cycle d’intégration : chacun d’entre eux apparaît, s’active, avant de s’intégrer (le réflexe est inactivé) pour laisser place à un mouvement volontaire et contrôlé par le cortex cérébral. Parfois, le réflexe ne s’intègre pas et « parasite » le bon fonctionnement de l’organisme. On observe alors une limitation des capacités d’apprentissage, une mauvaise posture (engendrant des douleurs), une mauvaise gestion des émotions, des peurs, des troubles du comportement …
Exemples de réflexes archaïques:
– le réflexe de Landau. Intégré, il permet d’aller de l’avant dans la vie, de ressentir la joie et améliore la vision en 3 dimensions.
– le réflexe d’agrippement palmaire. Intégré, il favorise une motricité fine, une bonne tenue du crayon, la finesse et la précision des gestes, la capacité de s’adapter aux situations et de « lâcher prise ».
Pourquoi un réflexe ne s’intègre pas ?
Différentes raisons à différents moments de la vie empêchent l’intégration des réflexes archaïques:
Pendant la grossesse: prise de « toxiques » comme l’alcool ou des médicaments contre indiqués, alitement prolongé;
A l’accouchement: césarienne, forceps, travail trop rapide ou trop lent
Les premiers mois de vie: absence de stimulation ou mauvaise position: youpala, chaussures portées trop tôt, bébé toujours sur le dos ou dans le transat…
Chez l’adulte, un réflexe peut réapparaître suite à un stress physique ou émotionnel important. Il sert alors de « béquille » car permet à l’organisme de continuer à fonctionner en mode pilote automatique.
Vidéo explicative (à regarder jusqu’au bout):
Exemple d’un travail chez une personne de 82 ans:
Demande d’une femme qui est en colère contre la terre entière, reste figée dans le passé et dort mal car ressasse les conditions dans lesquelles son mari est décédé il y a 18 mois. L’essentiel de la prise en charge a consisté en l’intégration de plusieurs réflexes qui se sont réactivés alors: l’intégration de l’agrippement palmaire a fait cesser les ruminations, celle du réflexe de Babinski a permis d’agir sur les crises colériques et en travaillant le retournement segmentaire, le réflexe amphibien et l’agrippement plantaire, la personne a amélioré sa capacité à s’adapter à sa nouvelle situation de vie, à tourner la page, aller de l’avant et à nouveau s’intéresser aux autres.
Exemple chez un adulte qui se sent bloqué pour avancer dans la vie:
La personne me consulte en vue de vivre plus facilement le nouveau projet de vie familial : nouveau métier et nouvelle région. Ce monsieur me signale d’importantes ruminations, tant sur le passé que sur le futur et il analyse énormément la situation avant de passer à l’action. Tout ceci le fatigue beaucoup, sur le plan physique et psychologique. Il est aussi tenaillé par diverses peurs concernant ses enfants.
La 1ère séance débute avec un gros travail sur le réflexe d’agrippement palmaire, ce qui lui permet de m’annoncer dès le début du second RDV qu’il a gagné en énergie : il se sent capable de démarrer sa journée dès le matin alors qu’il ne trouvait pas la force de la démarrer avant 16h auparavant. La 2ème séance porte sur des réflexes de peur et des réflexes en lien avec la stabilité émotionnelle.
Exemple chez une adolescente de 12 ans présentant des douleurs:
L’adolescente présente des douleurs aux 2 genoux et aux 2 chevilles qui évoluent par crise depuis plusieurs mois sans cause médicale retrouvée. Le travail a essentiellement consisté à réintégrer des réflexes en lien avec les pieds (agrippement plantaire, réflexe de Babinski, marche automatique) et des réflexes en lien avec le bassin (réflexe amphibien et reptation de Bauer), ainsi que sur le réflexe tendineux de protection.. Les douleurs ont ainsi pu régresser de manière importante.